• Dans le catharisme, le Salut procède du Paraclet, du Consolateur. C'est lui, l'Esprit Saint, qui réveille l'âme de son sommeil d'ivresse dans la matière, la dirige vers sa mission première et lui donne le désir de l'absolu, de Dieu.

    Ecouter la Parole, c'est alors se savoir porteur de l'Etincelle-de-Lumière du vrai Dieu et la faire croître comme la force du Fils.

    Antonin Gadal


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  • Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable : Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; par ces choses se font les miracles d'une seule chose. Et comme toutes les choses sont et proviennent d'un, par la méditation d'un, ainsi toutes les choses sont nées de cette chose unique par adaptation. Le Soleil en est le père, et la Lune la mère. Le vent l'a porté dans son ventre. La terre est sa nourrice et son réceptacle. Le Père de tout, le Thélème du monde universel est ici. Sa force ou puissance est entière si elle est convertie en terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l'épais, doucement avec grande industrie. Il monte de la terre et descend du ciel, et reçoit la force des choses supérieures et des choses inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire du monde, et toute obscurité s'enfuira de toi. C'est la force, forte de toute force, car elle vaincra toute chose subtile et pénétrera toute choses solide. Ainsi, le monde a été créé. De cela sortiront d'admirables adaptations, desquelles le moyen est ici donné. C'est pourquoi j'ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie universelle. Ce que j'ai dit de l’oeuvre solaire est complet.


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  •  

    Ces paroles résonnaient souvent dans la bouche des "Parfaits", des "bonshommes".


    Elles définissent le mieux le grand principe de la spiritualité cathare, l'essence de la doctrine.


    Si la création universelle est parfaite - et elle ne peut être que parfaite, étant l'oeuvre de Dieu - tout ce qui s'écarte de la loi d'Amour universel et tombe dans le "devenir terrestre" a toujours la possibilité de retrouver le chemin de la Perfection.

     

    " Par leur repentir, les âmes participent au bienfait de la Rédemption universelle, dont la Bonté n'exclut même pas Lucibel", l'archange déchu". (Origène).


    - pas de damnation éternelle : tous feront retour un jour au Royaume originel, même Lucibel, l'ange déchu.



    - pas d'enfer après la mort. L'enfer est ici-bas, sur la terre et dans la conscience de l'homme qui a oublié son origine, qui erre, lutte contre tout et tous et souffre mille maux.


    - pas de Dieu vengeur, porteur de glaive, qui juge et punit, mais la force lumière de Christ, l'Epée de l'Amour, qui vient rechercher l'âme humaine égarée au plus profond des ténèbres.


    - Violence et souffrance sont les armes du mal.


    - Seule l'âme divine, née d'un coeur épuré par la Lumière, éteint l'enfer, dissipe les ténèbres et l'ignorance et convertit le mal en bien.

     Antonin Gadal
    L'Oeuvre d'un homme inspiré par l'Esprit


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  • Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,
    Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
    Est fait pour inspirer au poëte un amour
    Éternel et muet ainsi que la matière.

    Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris;
    J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes;
    Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
    Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

    Les poëtes, devant mes grandes attitudes,
    Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
    Consumeront leurs jours en d'austères études;

    Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
    De purs miroirs qui font toutes choses plus belles:
    Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !



                                                          Charles BAUDELAIRE (1821-1867)


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  • Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
    L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
    Ne veut plus t'enfourcher ! Couche-toi sans pudeur,
    Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.

    Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute.

    Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur,
    L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute ;
    Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte !
    Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur !

    Le Printemps adorable a perdu son odeur !

    Et le Temps m'engloutit minute par minute,
    Comme la neige immense un corps pris de roideur ;
    Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur
    Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

    Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute ?

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